Moins systématiques que dans d'autres pays d'Europe, les écoutes téléphoniques et autres interceptions de communications sur décision judiciaire ou administrative n'en sont pas moins en forte croissance en France, aux dépens du respect de la vie privée, selon une étude réalisée en 2008 par une chercheuse de l'école Télécom Management à Evry. Claudine Guerrier souligne ainsi qu'environ "20.000 écoutes téléphoniques" ont été réalisées en 2005, représentant "30% des interceptions globales" (mails, SMS et écoutes téléphoniques). "Aujourd'hui, on est presque à 100.000, en prenant en compte l'ensemble des interceptions", précise-t-elle. A l'origine de cette forte hausse : l'explosion des "interceptions judiciaires", effectuées à la demande des magistrats. Selon des chiffres confirmés par la Chancellerie, les seules écoutes téléphoniques sont passées de 5.845 en 2001 à 26.000 en 2008, soit une hausse de plus de 440% !
Plusieurs explications peuvent être données à cette explosion des demandes, explique Mathieu Bonduelle, juge d'instruction et secrétaire général du Syndicat de la magistrature : "l'évolution des technologies" et "les modifications apportées à la loi et qui augmentent les possibilités" (cliquez pour écouter l'interview en intégral). Sans compter, précise le magistrat que "depuis plusieurs années, la tendance est à la généralisation de la surveillance de la population, notament avec des caméras, et sans qu'il n'y ait aucun contrôle". Et de rappeler qu'"entre 2001 et 2007, le nombre de garde à vue a augmenté de 67%" et que le nombre de fichiers policiers est exponnentiel lui aussi avec "une cinquantaine de fichiers dont certains découverts récemment par des parlementaires
Plusieurs explications peuvent être données à cette explosion des demandes, explique Mathieu Bonduelle, juge d'instruction et secrétaire général du Syndicat de la magistrature : "l'évolution des technologies" et "les modifications apportées à la loi et qui augmentent les possibilités" (cliquez pour écouter l'interview en intégral). Sans compter, précise le magistrat que "depuis plusieurs années, la tendance est à la généralisation de la surveillance de la population, notament avec des caméras, et sans qu'il n'y ait aucun contrôle". Et de rappeler qu'"entre 2001 et 2007, le nombre de garde à vue a augmenté de 67%" et que le nombre de fichiers policiers est exponnentiel lui aussi avec "une cinquantaine de fichiers dont certains découverts récemment par des parlementaires